Téléfilm "Retrouver Sara"

Réalisation : Claude d'Anna
Auteurs & scénaristes : Claude d'Anna (adaptation et dialogues), Laure Bonin (adaptation et dialogues) et Fabienne Brin (d'après son roman 'Retrouver Sara')


Première partie :
Armelle et Nadim ont une petite fille, Sara, et ils attendent un second bébé. Aux yeux du monde, ils ont une vie de famille heureuse mais il en est tout autre une fois la porte de leur appartement fermée : l’existence avec Nadim est devenue irrespirable. Il vit aux crochets d’Armelle et cède de plus en plus à la violence. Armelle tient bon, elle l’aime, elle croit dur comme fer que ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Mais à force d’être aveugle, son amour l’a conduite au bord du précipice. Elle vit encore quelques brefs instants de bonheur lorsqu’elle accouche de sa seconde petite fille, Xenia. Dès son retour à la maison, le drame reprend. Le couple explose le jour où Nadim agresse la jeune femme en lui tailladant sauvagement le visage et disparaît avec Sara. Commence alors un autre calvaire pour Armelle : retrouver Sara à tout prix !

Seconde partie :
Après avoir tailladé le visage d’Armelle, Nadim s’est enfui avec Sara. Pour Armelle, le calvaire ne fait que commencer. Soutenue par sa famille et ses collègues, elle va tout mettre en oeuvre pour retrouver sa fille..





Discussion autour du téléfilm « Retrouver Sara » A lire pour décrypter le téléfilm "Retrouver Sara"

Pour ceux d'entre vous qui auraient eu le malheur d'avoir vu sur France 2 les lundi 8 et 15 mai dernier l'abracadabrantesque téléfilm "Retrouver Sara" (adapté du récit autobiographique de Fabienne Brin, victime d'un mari révolutionnaire anti-royaliste iranien islamo-marxiste dont la famille appartient à un groupe politique terroriste longtemps basé en Irak), il vous intéressera peut-être de lire la lettre de protestation que j'ai fait parvenir au journaliste Christian-Marie Monnot, responsable sur France 2 de l'émission "L'hebdo du médiateur", chargé de gérer les remontrances des télespectateurs. Le téléfilm présente une version scandaleusement expurgée du livre (toutes les implications politiques sont omises) et a été réalisé par des gens qui n'ont vraisemblablement jamais rencontré d'Iraniens de leur vie...
Déjà que le livre était très édulcoré politiquement...
Mais il ne faudrait surtout pas contrarier des révolutionnaires terroristes installés en France, fussent-ils "iraniens"
(si cela a un sens pour des individus doublement acculturés par le marxisme et l'islamisme) ! On est tout de même en République régicide!!! Non, mais...

photo
Photos de plusieurs stars du cinéma iranien ayant toutes en commun d’avoir les yeux bleus (dans l’Iran des mollahs)
Voilà à quoi ressemblent les acteurs iraniens... à comparer avec les acteurs beurs très typés choisis pour incarner des Iraniens dans le téléfilm "Retrouver Sara"!

Le téléfilm « Retrouver Sara » ou COMMENT PEUT-ON ETRE PERSAN SUR FRANCE 2 EN 2006 ... et en 2008 ? En tant qu’Iranien exilé en France depuis presque trois décennies, et au nom de la diaspora iranienne si nombreuse (5 millions) disséminée depuis la Révolution islamique de 1979 à travers toute l’Europe et l’Amérique du Nord, mais également au nom de tous mes compatriotes vivant toujours en Iran, je tiens à vous faire part de l’indignation générale qu’a légitimement suscitée, au sein de la communauté iranienne, la diffusion du téléfilm franco-belgo-espagnol Retrouver Sara produit par France 2 et diffusé en deux parties les lundi 8 et 15 mai derniers.

Une adaptation biaisée et tronquée

Etrange adaptation qui gomme sciemment l’arrière-fond politique du récit autobiographique de Fabienne Brin, qui ne manquait pourtant pas de rappeler expressément, dans son livre Retrouver Sara publié le 5 septembre 2002, que la famille de son compagnon iranien et père de ses deux enfants était affiliée, au plus haut niveau, au groupe sectaire islamo-marxiste des « Mojahedin du Peuple », à l’activisme et au lobbyisme politico-médiatique notoires et si redoutablement efficaces, et dont le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy avait dit, neuf jours après la mémorable et spectaculaire « Opération Théo » ordonnée à leur encontre par le juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière, lors d’une tonitruante intervention au Sénat lors de la séance du 26 juin 2003 qu’« il s'agit d'une secte parmi les plus brutales et les plus cruelles, qui prône en outre un intégrisme islamiste doublé du marxisme le plus radical, pour ce qu'il en reste! »

Violence et Révolution
Peut-être faut-il également imputer à la violence spécifiquement islamo-révolutionnaire, si opposée à l’humanisme royal perse de Cyrus (cf. La Cyropédie de Xénophon), le comportement brutal et barbare du compagnon iranien (balafre infligée au couteau au visage de la mère de Sara). A cet égard, ce dernier ne serait-il point comparable à tous ces révolutionnaires qui soutinrent aveuglément l’ayatollah Khomeyni contre le Shah d’Iran, et collaborèrent à la consolidation sanglante du régime islamique khomeyniste pendant plusieurs années (les « Mojahedin du Peuple », pour leur part, ayant été évincés après 888 jours de collaboration très zélée avec Khomeyni), durant lesquelles ils se livrèrent aux actes les plus cruels et les plus barbares : lapidations de femmes parfois même enceintes, acide systématiquement jeté en pleine rue au visage délicat des jeunes femmes (ainsi défigurées à vie) qui refusaient de porter le voile islamique que le nouveau régime imposa manu militari (cf. milices islamistes), exécutions sommaires, lynchages sauvages à même le trottoir, arrestations arbitraires, tortures et massacres… Ces ex-révolutionnaires professionnels non repentants, parfois formés et entraînés dans des camps terroristes libyens, cubains, nord-coréens ou palestiniens, et évincés au terme de plusieurs années de collaboration active avec Khomeyni, et à qui bien des pays européens, tout particulièrement la France républicaine, patrie inaliénable depuis 1789 de tous les révolutionnaires de Lénine à Khomeyni en passant par Saloth Sar (alias Polpot), déroulèrent le tapis rouge, pourraient-ils éprouver le moindre remords à se comporter ainsi? L’adage populaire ne dit-il point « qui peut le plus peut le moins » y compris dans le domaine de la violence, fût-elle en l’occurrence conjugale plutôt que politique ?

Opprobre général

L’occultation du passé politique des personnages jette ipso facto l’opprobre sur l’ensemble de la communauté iranienne, héritière d’une des civilisations les plus anciennes et les raffinées de l’Humanité, là où il ne faudrait voir qu’un comportement minoritaire imputable à une culture de violence politique propre aux phénomènes révolutionnaires extrêmes exaltés par des groupuscules sectaires. Comme l’indique également un autre détail très significatif : le fait qu’à plusieurs reprises la sœur du protagoniste porte, en France, le foulard, ce qui est très très atypique dans la diaspora iranienne où moins d’une Iranienne SUR MILLE le porte (à l’exception, d’une part, des familles de diplomates de l’Etat théocratique islamiste iranien en poste en Occident et tenues d’observer les normes vestimentaires obligatoires dans l’Iran post-révolutionnaire, et, d’autre part, des membres de la secte politico-religieuse (cf. N. Sarkozy et Olivier Roy) des « Mojahedin du Peuple » à l’instar de leur charismatique dirigeante immanquablement enfoulardée Maryam Radjavi).

Signalons également à ce sujet que même Shirine Ebadi, avocate iranienne, certes dissidente, mais régimiste (i.e. résolument partisane des institutions théocratiques prétendument réformables léguées par la funeste Révolution islamique de Khomeyni), lauréate du Prix Nobel de la Paix 2003, et se présentant d’ailleurs comme une dévote musulmane (cf. son autobiographie récemment parue « Iranienne et libre »), ne porte jamais le voile islamique lors de ces visites en Occident, réflexe naturel de toute Iranienne à qui l’on donnerait cette liberté de choix, comme ce fut le cas du temps du Shah en Iran même, et, en cela, la réaction de la brillante polémiste Chahdortt Djavann (auteur notamment du best-seller « Bas les Voiles ») est aussi emblématique de ce que ressentent les femmes iraniennes qui échappent à l’enfer totalitaire des ayatollahs.

Des scénaristes qui en rajoutent

Cependant, comment expliquer, sinon comme expression d’un préjugé culturel non fondé, que les scénaristes fassent dire au père iranien, « talibanisé » pour la circonstance, s’adressant à sa fille Sara : « une fille n’a pas besoin de s’instruire », alors que, même dans l’Iran rétrograde et régressif des mollahs, le nombre de jeunes femmes étudiantes à l’université dépasse celui des jeunes hommes ?

Le paradoxe araboïde

Mais il y a bien pire encore grâce à l’effarant directeur de casting Frédéric Amand. Le choix racialement connoté des acteurs censés incarner des Iraniens, tous sans exception d’origine arabe et très typés physiquement (cheveux frisés, teint très basané et accent et diction typiquement arabe), et le choix de leurs prénoms (Nadim, Maroun, Aziz …) et de leurs très improbables patronymes (Kundarji, Cheriaa, et plus choquant encore, le préfixe arabe « el » accolé au nom du principal protagoniste de l’histoire el-Maraqi, car il serait tout aussi absurde en France qu’en Iran de dire Christian-Marie el-Monnot), tous spécifiquement arabes et inexistants en Iran, trahissent le degré abyssal de méconnaissance des auteurs de ce téléfilm sur l’Iran, les Iraniens et l’iranité en général.

Par quelle perverse aberration a-t-on choisi de faire dire, tout au long du téléfilm, de manière récurrente, absurde, et finalement très schizophrénique, aux protagonistes ethniquement arabes, mais censément iraniens du film, que « les Iraniens ne sont pas des Arabes », alors que les responsables du casting, les premiers, ne semblaient pas en être le moins du monde convaincus, ne pouvant consentir, en vertu d’un évident préjugé racial totalement erroné, à confier les rôles d’Iraniens à des Européens de souche, fussent-ils au pire méditerranéens? Comme ce fut encore le cas récemment dans un épisode de la série « Préjudices » (produite par France 2) où, encore une fois, le rôle d’un jeune réfugié iranien était confié à un acteur d’origine arabe très typé également.

Comment peut-on être Persan ?

Faut-il rappeler que contrairement aux pays arabes qui sont de langue et de race sémitiques, l’Iran, étymologiquement « le pays des Aryens », est une des plus vieilles nations indo-européennes du monde, constituée en Etat-Nation depuis plus de 2500 ans, ethniquement, culturellement et linguistiquement apparentée aux peuples d’Europe, et que de ce fait il n’est pas rare d’y rencontrer des types physiques tout à fait européens, voire typiquement nordiques (nombre d’yeux bleus et de blonds dans certaines provinces), et que le persan, idiome indo-européen et langue nationale de l’Iran depuis plus de deux millénaires, descend directement du vieux-perse, la langue parlée par l’empereur perse Cyrus le Grand et les Perses de l’antiquité (dont les Iraniens sont les descendants directs)? Et qu’au-delà de la longue et meurtrière guerre Iran-Irak qui opposa le monde perse (l’Iran) à l’ensemble du monde arabe qui fit bloc autour du leader panarabe Saddam, un antagonisme millénaire historique irréductible a toujours opposé la civilisation perse à la civilisation arabe ?

Racisme et xénophobie

Bref, au moment même où la chaîne publique France 3 a décidé de consacrer toute sa programmation de la semaine à la promotion de la diversité et à la lutte contre la discrimination, et, de surcroît, sur fond de crise nucléaire avec l’Iran, était-il si judicieux et opportun que la chaîne d’Etat France 2 contribue à attiser de la sorte la haine de l’étranger, à alimenter en clichés éculés une islamophobie stérilement dépolitisée, tout en faisant l’étalage d’un incroyable mépris pour l’un des plus vieux peuples de l’Humanité, les Perses, que l’Europe entière admirait naguère encore, et ce, depuis la plus haute antiquité et au moins depuis Cyrus le Grand, ce tout-puissant Roi des Rois perse qui édicta la première charte des Droits de l’Homme (précieusement conservée au British Museum) et fonda le premier Etat laïc de l’Humanité, et qui fut jadis loué pour sa tolérance et son infinie sagesse, tant par les philosophes grecs que dans la Bible et qui fut célébré avec le faste qui se doit en 1971 à Persépolis par le défunt Shah d'Iran ?

Paris, le jeudi 18 mai 2006
Aurmazdshid 28 Ordibehest 2565 A.C.
(selon le calendrier perse impérial en vigueur avant Khomeyni)

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d'autres "perses" célèbres..
photo
Les pendaisons lapidations et amputations en place publique en Iran , on pourrait en faire un film montrer le véritable visage de la Perse
 
Un "perse" infâme celui-ci et célèbre pour son infâme petit livre vert livre de chevet de millions de "perses" à lire ICI 

Une autre figure "bienveillante" de la Perse... et sa "femme" libérée !