PIRE DU PIRE

Deuxième sur la liste de l'UMP en Ile-de-France pour les élections européennes, la ministre de la Justice quittera son ministère en juin. Le signe d'une disgrâce même si le chef de l'Etat a laissé, samedi, la porte ouverte à un «retour ».

Contrainte et forcée, elle a repris son habit de bon soldat. En politique « on n'est propriétaire ni de son poste ni de son mandat », déclare Rachida Dati dès son arrivée samedi au conseil national de l'UMP. Elle s'affiche déjà au côté de Michel Barnier : elle ne sera que deuxième sur la liste qu'il conduira en Ile-de-France pour les élections européennes de juin. « Je n'ai aucun état d'âme », jure désormais celle qui s'est battue jusqu'au bout pour rester au ministère de la Justice. Nicolas Sarkozy lui a signifié jeudi qu'elle devrait partir. Depuis, elle s'applique à faire bonne figure.

Il flotte parfois en France ces derniers temps un délicieux parfum d’Ancien Régime. On observe les chutes en cour, les disgrâces qui marquent d’infâmie les courtisans qui ont déplu.

Rachida Dati se voit expédiée à Strasbourg.  Le préfet de la Manche Jean Charbonniaud a été nommé mercredi en Conseil des ministres préfet hors cadre pour siéger comme membre du Conseil supérieur de l’administration territoriale de l’Etat en conséquence de l’importante manifestation organisée lors de la venue de président de la République le 12 janvier, selon des élus UMP et PS.

Not’ bon maître n’aime pas les sifflets.