[..] TOUTES LES HYPOTHÈSES DÉVELOPPÉES À LA BARRE

Entre la piste chimique, rapidement privilégiée par les enquêteurs, et celle d'un attentat qui a traversé les esprits dix jours seulement après le crash orchestré des avions sur les tours du World Trade Center, Toulouse semble toujours écartelée. Les déclarations maladroites du procureur Michel Bréard, assurant trois jours après le drame privilégier la piste accidentelle "à plus de 90 %", ont nourri les soupçons contre la thèse officielle. Un sondage de l'institut CSA pour un magazine local montrait que 65 % des Toulousains avaient des doutes sur les causes de l'explosion, un an après les faits. Pire : 79 % répondaient "non" à la question : "Pensez-vous que les autorités ont dit toute la vérité sur l'origine de l'explosion ?".

Depuis, de multiples scénarios alternatifs se sont développés en marge de l'instruction, trouvant un certain écho sur Internet ou dans des livres à sensation, qui se sont multipliés à l'approche du procès. Conscients du phénomène, les magistrats ont décidé de consacrer plusieurs audiences à toutes les hypothèses. La thèse d'un arc électrique ou de phénomènes électromagnétiques, la formation d'un nuage explosif ou les pistes dites "de l'acte intentionnel", englobant la fameuse note des Renseignements généraux du 3 octobre 2001 sur une éventuelle mouvance islamiste et la découverte du cadavre d'un intérimaire vêtu de plusieurs couches de sous-vêtements, toutes seront développées à la barre.

Même la piste des causes naturelles, comme la foudre ou la chute d'une météorite, sera évoquée. Des témoins qui ont signalé d'étranges phénomènes lumineux ou sonores seront entendus. Certains se plaignaient de n'avoir pas été pris au sérieux par les enquêteurs.
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