Benoît XVI a tenté hier de faire taire
la polémique au sujet de la réintégration dans l’Eglise catholique de
quatre évêques lefebvristes intégristes. Le pape s’est
ainsi démarqué des propos négationnistes tenus par l’un d’eux, Mgr
Williamson, en affirmant, lors de son audience hebdomadaire, sa “solidarité” avec le peuple juif (Il Corriere della Sera). Si cette déclaration a éteint les braises de la crise diplomatique avec Israël et rassuré le rabbinat, note La Repubblica, elle n’a pas mis fin, selon Salon, à la polémique récurrente autour de l’antisémitisme de certaines franges de l’Eglise. Pour Le Temps, Benoît XVI a manqué de réactivité en maintenant le décret de réintégration des lefebvristes, laissant le doute s’installer : “le pape pouvait ainsi laisser croire que l’Eglise banalisait les propos de [Mgr Williamson].” Le
rejet, par les lefebvristes, de plusieurs textes fondamentaux du
concile Vatican II, dont celui sur la liberté religieuse, était
pourtant connu, relève ABC.
En voulant réparer un schisme, le pape a au contraire ouvert de
nouvelles brèches, conclut la journaliste de CBS Katie Couric sur son blog.
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